Traditionnellement, le Pérou se divise en trois régions : La Côte, la Sierra (montagne) et la Selva (jungle). Bien que cette simple division nous présente l’apparence générale de la géographie du Pérou, la réalité est beaucoup plus riche et complexe. Au Pérou, la nature semble acquérir des caractéristiques particulières qui font de ses massifs, plateaux, forêt amazonienne et vallées, des habitats uniques dans leur genre. Une extraordinaire variété d’écosystèmes abrite des espèces animles et végétales les plus diverses. Le pays est également divisé en 24 départements dont Lima est la capitale.
La Costa
La côte péruvienne se présente sous la forme d’un immense désert de 3 000 km du nord au sud et d’une extension maximale de 250 km d’est en ouest. limité par les montagnes.Et c’est précisément la présence de la Cordillère des Andes à l’est, ainsi que le courant froid de Humboldt qui arrive jusqu’à ses plages, ce qui lui donnent ces caractéristiques (aride et sèche) depuis le désert de Sechura jusqu’aux pampas de Nazca et le désert d’Atacama. Bordant le Pacifique et s’élevant jusqu’à 500 mètres d’altitude, la cote est habitée autour des quelques 52 fleuves qui se jettent dans l’océan et font naitre sur leurs rives de véritables oasis cultivées. Sur la dizaine qui se jettent dans les flots froids du Pacifique, un seul est navigable, le río Tumbes, à la frontière équatorienne, tout au nord.
Il y constitue un delta inextricable de canaux et d’îles où poussent les manglares formant une foêet riche en faune aquatique.Des pluies légères sont fréquentes pendant l’hiver. Compte tenu de l’humidité de ces zones, on a une légère sensation de froid, bien que la température descende rarement au dessous de 12°C. Par contre, pendant l’été, le soleil brille intensément et la température atteint bien souvent les 30°C.Les régions centrales et sud de la côte péruvienne ont deux saisons bien marquées : la saison d’hiver entre les mois d’avril et octobre et la saison d’été entre les mois de novembre et mars. Il faut signaler que la région nord de la côte ne subit pas les effets du courant froid de Humboldt, ce qui se traduit par des températures élevées tout au long de l’année (jusqu’à 35° ;C en été) et presque 300 jours de soleil par an. La période de pluies a lieu entre les mois de novembre et mars.
Paralléles à la côte Pacifique, les Andes, d’altitudes très différentes, composent trois chaînes montagneuses : les sierras occidentale, centrale et orientale, qui séparent le désert côtier des forêts amazoniennes. La sierra enregistre une intese activité volcanique, dont témoignent les superbes monts enneigés du Callejón de Huaykas, près de Huaraz, la vallée des Volcans près d’Arequipa, domniée par le mythique volcan Misti éternellement enneigé, et les milliers de sources thermales. Les montagnes les plus élevées se concentrent dans les Cordillères centrale et sud, avec une altitude moyenne de 5 300 mètres.
La Cordillère Blanche (département d’Ancash) compte plus de 30 sommets enneigés culminant au-dessus de 6 000 mètres, dont le majestueux Huascaran qui, avec ses 6 768 mètres, est le plus haut du pays et le deuxième plus élevé du continent, après l’Aconcagua en Argentine qui culmine à 6 959 mètres.
Autre paysage caractéristique des Andes, la puna s’étend à une altitude moyenne de 4 000 mètres. L’herbe rase et dure qui y pousse, le « ichu », nourrit les camélidés sans lesquels les Andes ne seraient pas ce qu’elles sont. La puna se rencontre essentiellement dans la région de Puno, entre les Cordillères occidentale et orientale, sur l’Altiplano que le Pérou partage, comme le lac Titicaca, avec la Bolivie.
Cette région, très différente des précédentes, est à la fois la plus étendue et la moins peuplée du Pérou. Sa nature sauvage empêcha autrefois les Incas de la pénétrer en profondeur et de la coloniser. Avec l’arrivée des Espagnols, la jungle éveilla un certain intérêt : n’y situait-on pas le mythique El Dorado ? A la fin du XIXe siècle, la région amazonienne connut une intese activité économique, avec l’exploitation du caoutchouc jusque dans les années 1920. Aujourd’hui, la flore, la faune et le tourisme constituent les principales richesses.
Superficie 1 285 215 km2
Population En 2016, le Pérou comptait 30 545 000 habitants avec environ 78% en zone urbaine et 22% en zone rurale.
Langues officielles Espagnol (80,3 %), Quechua (16,2 %) Aymara et autres langues (3 %).
Religion Catholiques (89 %), Evangélistes (7 %), autres (6 %).
Régime politique République démocratique. Le Président et les membres du Congrès sont élus tous les cinq ans par suffrage universel. Pedro Pablo Kuczynski, élu lors des dernières éléctions en 2016, est l’actuel Président Constitutionnel.
Monnaie Nuevo Sol, divisé en cent centimes.
Décalage horaire L’heure locale est à GMT – 5 heures. Il y a sept heures de décalage avec la France de mai à octobre, six heures le reste de l’année.
Géographie
Troisième pays d’Amérique latine par sa superficie, le pays se divise en trois régions :
Les Premiers habitants.
Les premiers habitants sont arrivés au Pérou il y a presque 20 000 ans. Ils portaient des instruments de pierre et se consacraient à la chasse et à la récolte de fruits. Quelques-uns se sont installés à Paccaicasa (Ayacucho). Les vestiges les plus anciens d’un péruvien (7 000 ans) rendent compte d’une personne à la figure large, tête allongée et d’une taille d’environ 1,60 mètre. Les anciens péruviens ont laissé quelques vestiges d’art rupestre à Toquepala (Tacna, 7 600 avant J.-C.) et des vestiges de leurs logements à Chilca (Lima, 5 800 avant J.-C.). Le processus de domestication des plantes a permis le développement de l’agriculture et la construction de villages et de centres publics de cérémonies.
De nouvelles techniques se sont développées grâce à l’intégration d’autres cultures : textile, métallurgie, céramique ont connu des avancées spectaculaires.
Les Cultures Pré-Inca.
Les cultures pré-Inca se sont développées sur la côte et la montagne péruvienne tout au long d’une période de 1 400 ans. Quelques-unes, avec leur pouvoir et leur influence, ont dominé de vastes zones de notre territoire. Au moment de leur déclin, ces cultures ont permis le développement de petits centres régionaux. Toutes ces cultures se sont caractérisées par leur très particulière céramique rituelle, par une surprenante adaptation au milieu, ainsi que par une excellente utilisation des ressources naturelles. Par la suite, la culture Inca s’est nourrie de ces vastes connaissances. La première civilisation péruvienne s’est établie à Huantar (Ancash) entre 1 200 et 200 av. J.-C. Son pouvoir, reposant sur un ordre théocratique, avait comme centre le temple de Chavín de Huantar, dont les murs et les galeries étaient recouverts d’une énorme quantité de sculptures représentant des dieux féroces aux traits félins.
La culture "Paracas" (200 av. J.-C. - 600) s’est développée sur la côte du Pérou.
Elle a atteint un très grand développement en art textile.
La culture Moche s’est développée sur la côte nord (200 av. J.-C. - 600).
Cette culture a rassemblé les autorités militaires des vallées côtières, telles que le Seigneur de Sipán. Les objets en céramique (poteries-portraits) de la culture Moche ainsi que son iconographie présentent une élaboration et une technique remarquables.
La culture Tiahuanaco s’est développée dans la montagne péruvienne (200 après J.-C.).
Cette culture s’est installée dans la région de Collao (zone qui comprend actuellement des territoires du Chili et de la Bolivie). Cette culture a laissé aux péruviens l’héritage de la culture en terrasses -les andenes- ainsi que l’agriculture qui se sert d’étages écologiques bien différenciés.
La culture Nazca (300 av J.-C.- 900) a défié le désert côtier avec des aqueducs souterrains et nous a laissé -gravées sur le terrain- de gigantesques figures géométriques ainsi que des figures d’animaux qui semblent avoir constitué un calendrier agricole et surprennent, encore de nos jours, les chercheurs.
La culture Wari (600 après J.-C.)
a introduit le modèle du patron urbain dans le territoire d’Ayacucho et a répandu son influence dans les Andes.
La culture Chimú (700 après J.-C.)
a été une culture très raffinée qui a travaillé l’or et d’autres métaux précieux. Les hommes de cette culture ont construit une ville entière avec de l’argile : c’est la ville de Chan Chán qui se trouve près de Trujillo.
La culture "Chachapoyas" (800 après J.-C.)
a utilisé les terrains de culture au maximum et a bâti des constructions dans le haut des montagnes au nord de la forêt amazonienne. La majesté de la ville fortifiée de Kuelap est un exemple de sa magnifique adaptation au milieu.
La culture Inca (1 200-1 500 après J.-C.) a été la civilisation la plus importante de l’Amérique du Sud. Son organisation économique, sa distribution de la richesse, ses manifestations artistiques et son architecture ont impressionné les premiers chroniqueurs.
Les Incas ont rendu culte à la terre (Pachamama) et au soleil (Inti). L’Inca, souverain du Tahuantinsuyo, était considéré comme un homme sacré, fils du soleil. C’est ainsi que les légendes concernant l’origine des Incas racontent que le soleil avait envoyé ses fils (Manco Cápac et Mama Ocllo ou bien les quatre frères Ayar avec leurs épouses) afin de fonder le Cusco, ville sacrée, centre du Tahuantinsuyo. L’expansion des Incas est due au fait qu’ils ont été des organisateurs extraordinaires.
L’ayllu était le noyau central, familial et territorial de la population. Bien qu’en raison du travail la population pouvait s’éloigner de l’ayllu, elle maintenait ses liens avec celui-ci. L’Inca faisait mobiliser de grands contingents de population en guise de récompense ou de châtiment. Ainsi se consolidait l’expansion, en même temps qu’ils s’enrichissaient avec les connaissances des cultures qui s’étaient développées auparavant. La panaca regroupait autour de l’Inca les membres de sa famille et leurs descendants, à l’exception de celui qui devenait un Inca, lequel, par ce fait même, constituait une autre panaca. Les chroniqueurs espagnols du XVIe siècle ont signalé qu’il s’est agi de treize souverains : depuis le légendaire Manco Cápac jusqu’au controversé Atahualpa, qui est mort pendant la conquête espagnole.
Le Tahuantinsuyo ou Empire Inca s’est développé jusqu’aux actuels territoires de la Colombie au nord, le Chili et l’ au sud et comprenait la totalité des territoires de la Bolivie et de l’Équateur. Les membres des panacas étaient des incas nobles avec le souverain à leur tête. Le pouvoir des panacas et de l’Inca est notoire dans tout le territoire du Tahuantinsuyo mais atteint toute sa splendeur dans l’architecture déployée à Cusco : le Koricancha ou Temple du Soleil, les forteresses de Ollantaytambo et Sacsayhuamán, mais surtout la citadelle de Machu Picchu.
La rencontre de la culture Inca avec la culture espagnole commença avec la conquête espagnole au XVIe siècle. En 1532 les troupes de Francisco Pizarro ont capturé l’Inca Atahualpa à Cajamarca. La population a diminué pendant les premières décennies et la vice-royauté du Pérou a été créée en 1542, après un affrontement entre les conquérants et la couronne espagnole.
Le processus d’installation des espagnols s’est consolidé pendant le XVIe siècle avec le vice-roi Francisco de Toledo. Celui-ci a établi les bases de l’économie coloniale à travers ses ordonnances : le système de contrôle de la main d’œuvre indigène (mita) pour le travail dans les mines et pour la production artisanale. Ces activités, ainsi que le monopole mercantile, ont été la base de l’économie coloniale. Mais le changement de dynastie ainsi que les réformes des Bourbons pendant le XVIIe siècle ont fait surgir des mécontentements dans de nombreux secteurs sociaux. La plus importante révolte indigène a été celle de Túpac Amaru II. C’est avec cette révolte que le mouvement créole commença à se développer. Ceci a rendu possible l’indépendance hispano-américaine pendant le XIXe siècle. Jusqu’au XVIIe siècle, la vice-royauté du Pérou comprenait les territoires qui s’étendent du Panama jusqu’à la Terre de Feu. Le culte religieux catholique a fusionné avec les croyances andines. Il s’est développé un système mixte de croyances, un syncrétisme, qui a perduré jusqu’à nos jours. Avec les Espagnols, la race noire a été introduite au Pérou ; celle-ci, ajoutée aux populations indigène et espagnole, fait aussi partie du tissu social et ethnique de notre pays. Pendant le XVIe et le XVIIe siècles la production intellectuelle et l’art colonial péruvien ont fourni leurs apports à la tradition espagnole.
L’indépendance du Pérou a été déclarée par José de San Martín en 1821, et en 1824, Simón Bolívar a mis fin aux guerres de l’indépendance. Pendant le XIXe siècle -malgré les efforts tendant à organiser la jeune république péruvienne- le Pérou a dû faire face aux dures conséquences des combats : une très forte crise économique et une domination militaire par les caudillos, qui ne laissaient presque pas de place à la possibilité d’un gouvernement civil.
Vers 1860, grâce aux ressources du guano, du coton et du sucre, il a été possible de se passer de la contribution indigène et de l’esclavage des noirs. Des chinois et des européens sont arrivés et ont élargi la main d’œuvre tout en s’intégrant à notre société. A cette période a été construit un réseau de chemin de fer. Le premier régime civil du Pérou sera organisé par le Président Manuel Pardo. Les premiers japonais sont arrivés vers la fin du XIXe siècle.
En 1879, a lieu la guerre avec le Chili. Le Pérou est vaincu et c’est la banqueroute. Après une nouvelle période de domination militaire des caudillos, les civils reviennent et c’est la période appelée « République Aristocratique ». L’économie est dominée par une élite de propriétaires terriens et un nouveau modèle exportateur s’impose, lequel -grâce au succès de l’exploitation du caoutchouc- a fait ressurgir le mythe de l’Eldorado.
Les premières années du XXe siècle ont été marquées par une longue dictature civile à la tête de laquelle se trouvait Augusto B. Leguía. Avec le projet de modernisation du pays et avec la réalisation de différentes œuvres pour une « nouvelle patrie », l’Etat s’est fortement endetté et n’a pas pu faire face au krach de 1929. La production intellectuelle fut abondante pendant cette période : symbolisée par Victor Raul Haya de la Torre, fondateur du parti APRA, et José Carlos Mariátegui -créateur de la pensée socialiste péruvienne- qui a noyauté de nombreuses activités intellectuelles et artistiques du pays pendant sa courte existence. Bien que l’on ait cru que le militarisme était arrivé à sa fin après les gouvernements de Prado en 1939 et de Bustamante en 1945, celui-ci a ressurgi après le renversement de Leguía. En 1948, s’est installé un nouveau gouvernement militaire avec Manuel A. Odría à sa tête. Pendant huit ans les grandes œuvres publiques se sont entremêlées avec une très forte répression politique. Le Pérou, dans son souhait d’établir des rapports harmonieux avec les pays voisins, a pu dépasser tous les conflits territoriaux de frontières. Les conditions de navigation sur l’Amazone ont facilité des accords avec le Brésil et la délimitation des frontières entre les deux pays s’est achevée en 1909. Après une longue négociation, le traité frontalier avec la Colombie a été approuvé par le Congrès en 1927. Ce traité a octroyé aux colombiens l’accès à l’Amazone. En 1929, après les disputes territoriales avec le Chili consécutives à la guerre, de nouvelles relations ont donné lieu à la signature d’un traité par lequel la ville de Tacna est redevenue une partie du territoire péruvien.
La délimitation des frontières avec la Bolivie a été définie d’un commun accord en 1932. Finalement, en 1999, après plusieurs conflits et controverses diplomatiques avec l’Equateur, le Pérou a fait prévaloir le « Protocole de paix, amitié et limites » qui avait été signé en 1942. Ainsi, le dernier chapitre de la dispute du territoire de la cordillère du Cóndor est arrivé à sa fin et l’amitié avec l’Equateur s’est renforcée. En 1968, le président de la République Fernando Belaúnde est destitué par un coup d’état des Forces Armées. Les premières années de cette dictature militaire se sont différenciées des autres dictatures latino-américaines par leur inspiration socialiste. Le général Juan Velasco -à la tête de cette dictature- a proposé une politique d’expansion de l’État comme solution aux grands problèmes qui appauvrissaient le pays. Pour atteindre ces objectifs, la nationalisation du pétrole et des media a eu lieu et une réforme agraire a été initiée. Mais cette politique ayant échoué, Velasco a été relevé de ses fonctions par Francisco Morales Bermúdez, lequel, sous la pression de la population, a convoqué une Assemblée Constituante. En 1980, Belaunde est réélu, mais la crise vécue par les secteurs les plus appauvris du pays a donné lieu à l’apparition de deux mouvements subversifs dont la violence a ébranlé le pays pendant dix ans. Après le gouvernement d’Alan García (1985-1990), le président Alberto Fujimori, élu en 1990, ferma le Congrès en 1992 et décréta un gouvernement d’exception. Après avoir été réélu pour la deuxième fois -en 2000- la population a réclamé de nouvelles élections. Ainsi s’est établi le gouvernement de transition démocratique du président Valentín Paniagua. En juillet 2001, Alejandro Toledo Manrique est élu Président Constitutionnel de la République.
Triste volet de l’Histoire du Pérou, le Sentier lumineux laisse un goût d’amertume dans tous les esprits: difficile d’imaginer une vague de violence aussi importante lorsqu’on connaît la gentillesse et la tranquillité du peuple péruvien.
Jeune professeur à l’Université d’Ayacucho, Abimael Guzman est le fondateur de ce parti communiste qu’il dénomme lui-même marxiste-léniniste-maoïste et qui va plonger le pays dans plus de 10 ans de terrorisme sanguinaire : attentats à la voiture piégée, assassinats d’opposants et représentants de l’ordre, tueries d’innocents, prises d’otages, la peur s’installe sur tout le territoire que ce soit en ville ou en campagne.
Guzman se rend dans les villages reculés des Andes pour endoctriner les plus démunis et les rattacher à sa cause. Puis l’effet boule de neige se met en place et le mouvement touche les zones d’Amazonie contrôlées par les narco trafiquants.
En 1990, lorsque Alberto Fujimori, ingénieur agronome méconnu et fils d’immigrants japonais, est élu président de la république, il se donne le défi de mettre fin au terrorisme. Il fait arrêter et emprisonner les deux leaders du parti Abimael Guzmán et Víctor Polay Campos, le pays retrouve alors son calme fin 1992.
Alberto Fujimori libère ainsi le Pérou et sera réélu haut la main en 1995 avec 64% des votes.
Pedro Pablo Kuczynski est l’actuel Président Constitutionnel du Pérou.
Qu’est-ce donc que ce Machu Picchu, qui fascine le monde entier et dont le Pérou est si fier ? Car après tout, les sites archéologiques ne manquent pas dans cette région du globe, alors pourquoi faire un cas de celui-ci ?... Les raisons sont multiples. Tout d’abord, le lieu est somptueux : nous sommes au coeur d’une vallée grandiose, à une altitude de 2450 mètres où le Machu Picchu ("le Vieux Pic", nom de la montagne qui par extension fut utilisé pour baptiser le site) se dresse de façon vertigineuse au-dessus de la rivière Urubamba, au pied du mont Huayna Picchu, en pleine forêt tropicale. Ensuite, le site est dans un état de conservation extraordinaire et constitue un témoignage idéal de l’époque inca. Enfin et surtout, le site fut découvert il y a moins d’un siècle en 1911 par l’explorateur américain Hiram Bingham et constitue encore une énigme pour les archéologues, partagés entre plusieurs théories pour justifier l’existence de ce site, retracer son histoire et définir sa fonction de l’époque. La citadelle est considérée comme l’exemple le plus extraordinaire de l’architecture paysagiste du monde. On pense qu’elle était un lieu dédié au culte et à l’observation astronomique, ou la demeure privée de la famille de l’Inca Pachacutec.
Cusco, au sud des Andes péruviennes (3 350 mètres d’altitude), est la première cité touristique du pays et l’une des plus importantes d’Amérique. Connue des Incas comme la « Ville Sacrée », Cuzco est la capitale d’un des principaux empires précolombiens : le Tahuantisuyo. Son nom en quechua, Qosqo, signifie le « nombril du monde », parce qu’en son temps la ville contrôlait un vaste réseau de chemins qui reliaient pratiquement toute l’Amérique du Sud, du sud de la Colombie au nord de l’Argentine.
Son charme réside en grande partie dans le mix architectural entre la période inca et la colonisation espagnole. Les rues rectilignes bordées de bâtiments aux murs de granit, les pierres étant assemblées, empilées parfaitement sans cémentation entre les blocs, sont les principaux vestiges incas que le visiteur peut apprécier au hasard de la flânerie dans le centre historique de la ville de Cuzco. De la ville coloniale subsistent des maisons basses, des palais et surtout des églises de styles baroques qui comme par magie s’accordent parfaitement avec le style inca sous-jacent.
En 1983 l’Unesco a classé la ville de Cuzco sur la liste du patrimoine mondial et aujourd’hui cette ville bénéficie amplement de cette reconnaissance. Pour le visiteur de passage il faudra consacrer plusieurs jours à la visite de la ville de Cuzco et de ses environs afin de découvrir l’histoire et les richesses de l’empire inca et de juger des effets de la conquête espagnole dans cette région péruvienne.
A deux heures d’Ica, les incroyables lignes qui tracent diverses figures d’animaux et de divinités couvrent le désert sur une superficie de plus de 450 km2. Elles sont inscrites sur la liste du Patrimoine Mondial en 1994. Les lignes ont dans certains cas une longueur de 300 mètres, et ne peuvent donc être vues que de hauteur ; alors c’est à bord de l’un de ces petits Cessna que l’on peut survoler la zone, découvrir ces dessins fascinants et intrigants et nous faire une idée de la puissance de la culture Nasca qui régnait dans ce désert en l’an 300 avant J.C. C’est un spectacle unique qui une fois encore renforce en nous l’idée que l’homme peut s’adapter à tous les milieux, même les plus hostiles et faire preuve de qualités créatrices surprenantes. De passage au Pérou, offrez-vous ces quelques minutes de vol qui ne feront que donner un aperçu complémentaire de la richesse historique, culturelle et archéologique de ce pays.
Inscrit sur la liste du Patrimoine Mondial en 1987, le parc se trouve entre les provinces de Manu (Madre de Dios) et Paucartambo (Cuzco) et comprend les territoires des pentes des Andes orientales, dans la forêt amazonienne péruvienne. La région est constituée d’un grand nombre de zones tribales, la majorité desquelles sont un paradis de 2000 variétés de plantes, 1200 espèces d’oiseaux, 200 espèces de mammifères et un nombre encore inconnu de reptiles, amphibiens et insectes.
Le centre historique de Lima fut classé par l’ Unesco en 1991 sur la liste du Patrimoine Mondial, après une première inscription d’une zone plus restreinte en 1988. Il témoigne parfaitement de l’architecture et de l’urbanisme d’une cité coloniale espagnole et de l’importance politique, culturelle ou encore économique que la ville connut à travers les âges. Le couvent de San Francisco tient une place toute particulière dans cette ville : non seulement par sa taille (il est le plus grand de ce type dans cette région du globe) mais aussi et surtout pour les richesses qu’il contient : une fabuleuse bibliothèque et d’immenses catacombes. Enfin, ce couvent est probablement l’édifice de Lima qui porte le mieux l’héritage culturel européen transmis à travers les siècles sur ce continent. Lima, connue comme la Cité des Rois, a été dès sa fondation un oasis de culture et d’élégance de l’Amérique espagnole. Eglises en styles baroque et Renaissance et châteaux avec des balcons stylisés font de Lima, une ville qui offre au visiteur musées, galeries d’art, lieux de recréation et emplacements archéologiques appartenant à des civilisations antérieures à l’époque des incas.
Le centre ville d’Arequipa a été inscrit sur la liste du Patrimoine Mondial en 2000 pour la fusion des techniques de construction européennes et autochtones qui se sont exprimées à travers ces derniers siècles et ont contribué à donner à cette ville des monuments et des éléments architecturaux bien particuliers. La cathédrale, sur la place principale de la ville bien sûr (Plaza de Armas), est le plus imposant des édifices religieux néoclassique d’Arequipa, mais le bâtiment incontournable est le très grand couvent de Santa Catalina. Enfin, l’originalité de la ville ne s’exprime pas seulement à travers ses bâtiments religieux. Les "casonas", maisons aux caractéristiques bien spécifiques, sont nombreuses à travers le centre ville. On notera également la profusion de porches, de voûtes, de colonnes, de corniches et bien entendu les couleurs de nombreux édifices, un magnifique bleu indigo notamment pour certains bâtiments coloniaux.
Situé à 3180 mètres d’altitude dans cette vallée andine, le site de Chavin est l’un des sites culturel péruvien le plus anciennement connu et admiré. Antonio Vasquez de Espinosa le visita en 1616 et en nota la grandeur remarquable. Le centre religieux de Chavín de Huantar a été construit entièrement en pierre, avec des passages souterrains et une série de structures pyramidales. L’élément le plus important de l’ensemble de Chavin est sans nul doute le "Lanzon", un mégalithe sculpté de plus de 4 mètres de haut et situé dans le temple principal. Il n’est visible que par une galerie car c’est là l’une des autres particularité du lieu. Il est évident que le Pérou regorge de trésors archéologiques, et l’ Unesco a classé avec raison le site de Chavin sur la liste du patrimoine de l’humanité en 1985. Le temple pyramidal, les terrasses, les places cérémonielles du lieu donnent un aspect saisissant au culte Chavin, l’un des plus anciens et des plus célèbres parmi les sites précolombiens.
Chan Chán est connue au niveau international comme la plus grande citadelle du monde préhispanique. Effectivement ce qui frappe le visiteur est la grandeur du site : la zone centrale du site s’étend sur 6 km² et comporte 9 palais, chacun ayant appartenu à un gouverneur. Quand celui ci mourait, son fils héritier en faisait construire un nouveau. En langue Yunga, Chan Chán signifie « soleil soleil ». Chan Chán fut la capitale religieuse du Seigneur de Chimú (700-1400 après J.C.), dans la vallée du fleuve Moche, dans le département de La Libertad (nord du Pérou). On estime qu’y ont vécus à peu près 100 000 personnes. Inscrite sur la liste du Patrimoine Mondial en 1986, Chan Chan cumule les extrêmes : une civilisation incroyable dans son génie architectural, la vulnérabilité même de ces bâtiments d’adobe, la taille démesurée du site, les difficultés et les chalenges s’accumulent. L’expression "un géant au pied d’argile" prend ici tout son sens.
Inscrit sur la liste du Patrimoine Mondial en 1990. Situé dans les Andes orientales du Pérou, le parc se trouve à la confluence des fleuves Marañón et Huallaga, tous deux affluents du fleuve Amazone. Il existe dans cette zone un important vestige préhispanique qui occupe une surface de plus de 1500 Km2, à cheval sur la limite du parc. Depuis 1986 le parc du fleuve Abiseo
Le Huascarán est le second parc le plus haut des Andes d’Amérique du Sud et constitue le cœur de la chaîne de montagnes tropicales la plus hautes du monde. Ses hautes plaines et le sommet extrêmement froid du glacier, qui dépasse les 6000 mètres d’altitude, sont le milieu où cohabitent différentes espèces de faune comme le condor, la vigogne, le cerf à queue blanche, le puma, la viscache, le chat andin et le renard andin. Inscrit sur la liste du Patrimoine Mondial en 1985, Le parc Huascarán compte 27 montagnes, 663 glaciers, 269 lacs et 41 rivières.